Le blog de Thailsacien

La vie quotidienne d'une famille thailsacienne

31 Décembre – Dernière semaine de l’année

Une dernière semaine que nous avons passée à Chiang Mai, toujours pour préparer le terrain en vue de notre futur déménagement. C’est vrai qu’il arrive qu’on me fasse remarquer que je m’y prends suffisamment tôt, surtout en Thaïlande où le concept de “temps” est encore très…. disons subjectif ! et où celui qui connait à l’avance son emploi du temps pour le lendemain peut facilement passer pour un extra-terrestre, mais il ne s’agit pas simplement de déplacer deux tables et un ventilateur d’une ruelle de Bangkok à l’autre !!

Cette semaine a donc été consacrée à différentes activités directement liée audit déménagement, activités entre lesquelles nous avons tout de même trouvé le temps pour profiter de notre semaine de “vacances”.

Lundi 26 Décembre : jour férié en Alsace !!

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Une VRAIE journée de tourisme, puisque nous l’avons passée au parc Royal Flora, une exposition autour du thème des fleurs qui avait été créée initialement en 2006, à l’occasion du 60ème anniversaire du couronnement de SM le Roi Rama IX, et qui se tient à présent chaque année. Pensant tout d’abord à une banale exposition de parterres fleuris perdus entre des centaines de stands de nourriture et de souvenirs en tous genres, j’ai été très agréablement surpris par la diversité des activités/animations et nous sommes finalement restés toute la journée et même en début de soirée sans avoir eu le temps de tout voir !!

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En plus des fleurs, dont certaines exotiques comme les géraniums, les tulipes, les bégonias, etc., une partie importante du parc est également consacrée à l’agriculture en général, aux énergies renouvelables, à l’artisanat rural et un défilé tout en lumière à la tombée de la nuit marque le début de divers spectacles “sons et lumières” qui ont lieu sur les plans d’eau du site.

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En résumé, une très bonne idée de visite pour tous ceux qui viennent à Chiang Mai entre début décembre et la mi-mars, en évitant si possible les longs weekends de congés thaïlandais où tous les hôtels sont pris d’assaut par les Bangkokois et les Thaïs d’autres régions qui viennent à l’exposition.

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Dernier détail : les explications figurent aussi en anglais pour ceux qui ne lisent pas le thaï.

Mardi/Mercredi 27/28 Décembre :
La semaine du Père-Noël

La principale activité de ces deux jours, à savoir apporter a été amplement décrite dans mon billet précédent. J’en profite pour remercier les 2 généreux donateurs qui ont cliqué sur le lien “Faire un don” suite à ce billet : notre projet pour 2012 sera une cuisine digne de ce nom pour l’école de Ban Huoi Haeng.

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Mais je vous en parlerai plus précisément dans un prochain billet !!
En attendant, n’hésitez surtout pas à me contacter si vous souhaitez faire un don et bénéficier d’un abattement fiscal.

Jeudi 29 Décembre : Bachi Bouzouk

Vous l’aurez deviné, nous sommes allés voir l’adaptation cinématographique par Spielberg des aventures du plus célèbre des grands reporters du XXème siècle : Tintin !!

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Mes filles, surtout Naomi, en sont des inconditionnelles, elles possèdent toute la collection en Thaïlandais, la série en anglais est déjà bien avancée et leur papa possède toute la collection en Français ainsi que les deux albums qui ont été publiés en alsacien (on s’en serait douté !!).

Anecdote : j’ai été récemment contacté via Facebook par un ancien camarade de classe de l’école primaire qui se souvenait de moi parce que je lui avais fait découvrir Tintin (j’ai honte : je ne me souvenait plus de ce détail !!). À l’exception de deux membres de ma famille, c’est assurément le plus ancien de mes amis Facebook (p… 45 ans !!).

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Du coup j’ai ressorti de vieilles photos de classe comme celle-ci qui date de l’année scolaire 1966/67, année du cours préparatoire. Je n’ai pas trop changé parait-il, à part peut-être le nez !!

Vendredi 30 Décembre : Vélo

Chiang Mai et sa région est un véritable paradis pour les adeptes de la petite reine et même le centre ville s’avère très agréable à parcourir au petit matin pour s’ouvrir l’appétit.

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Aujourd’hui, comme à chacun de nos passages à Chiang Mai cette année, je suis monté au sommet du Doi Suthep, la montagne qui domine la ville à 1100 mètres d’altitude, pour aller y prendre le petit déjeuner dans l’une des gargotes à côté du parking envahi, dès 7H00 en cette saison, par les cars de touristes. Après une heure de montée (13 km), et bien j’ai la tête de quelqu’un qui…. est monté au Doi Suthep le matin à l’aube. On voit bien d’ailleurs que le nez a changé par rapport à la photo du dessus !!

Samedi 31 Décembre : Anglais et Munster

Nous avions rendez-vous aujourd’hui avec Maïwenn (cliquez pour voir son blog), une bretonne professeur de français et d’anglais à Lamphun, chef-lieu de la province du même nom au sud de Chiang Mai. Elle m’avait contacté il y a quelques temps car son école se débarrassait de livres scolaires en anglais, des livres qui feront le bonheur des élèves de Loi Tai Laeng, en pays Shan.

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Nous sommes ensuite allés déjeuner ensemble dans un restaurant Thaïlandais et j’en ai profité pour lui faire goûter l’une de nos spécialités régionales. Je pense qu’il aurait été très maladroit de ma part de lui proposer une galette bretonne !!

Bretalsace

À l’année prochaine !!

31 décembre 2011 Posted by | Vie quotidienne, Voyages | Laisser un commentaire

5 Décembre – Je suis zému (la suite !!)

Le 1er décembre, date de mon dernier billet, c’était la fête des pères à l’école. Aujourd’hui, 5 décembre, c’est le jour de la vraie fête des pères, Wan Pôô Heng Chat (le jour du père de la nation) en thaï, anniversaire de Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej.

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Cette fête majeure du calendrier thaïlandais, société résolument paternaliste, n’est pourtant pas aussi ancienne qu’il n’y paraît puisqu’elle n’a été instaurée qu’au début des années 80, soit il y a 30 ans à peine, dans le cadre d’une campagne de revalorisation de la monarchie menée à l’initiative du premier ministre de l’époque, Prem Tinsulanonda. Depuis, chaque année, les organisateurs successifs redoublent d’imagination et de créativité pour faire de cette journée une véritable éloge du monarque actuel et, plus largement, de l’institution royale thaïlandaise en général.

La Thaïlande est en effet une monarchie, constitutionnelle certes, mais surtout monarchique et tout voyageur de passage pourra très facilement constater à quel point les Thaïlandais aiment et respectent leur Roi. Il s’agit là d’une admiration qui peut parfois sembler démesurée, voire béatement naïve, mais qui n’en demeure pas moins des plus sincères et même sans les campagnes de propagande soigneusement orchestrées par les royalistes, je peux sans hésitation affirmer que le respect et l’amour du peuple Thaïlandais pour son souverain sont authentiques et je ne sais pas s’il existe au monde un autre chef d’état qui jouit d’une aussi grande popularité.

Le paradoxe ici est que la Thaïlande possède aussi l’une des lois les plus répressives au monde pour ce qui est des “crimes de lèse-majesté”. Je ne m’étendrai bien évidemment pas ici, pour des raisons évidentes, sur le bien-fondé de cette loi ni sur son utilisation catastrophiquement abusive au cours des récentes années avec pour résultat de faire plus de tort que de bien à l’institution qu’elle est supposée préserver des bassesses politiciennes. Un exemple récent est celui de ce sexagénaire condamné à 20 ans de prison pour 4 SMS jugés insultants (personne ne les a vu !) alors que des meurtriers ayant avoué leur crime peuvent sortir librement (et en souriant !!) de prison tout simplement en payant une caution.

Donc, en ce jour de la fête des pères, j’aurai tout abord une pensée émue pour tous ces “papas” qui sont en prison en Thaïlande – et aussi ailleurs dans le monde – tout simplement parce qu’ils ont osé exprimer leur opinion et que cette opinion a déplu à ceux qui tiennent le fusil. Quand à mon opinion personnelle à ce sujet, j’ai pour habitude de citer une phrase de l’un de mes maîtres à penser, le Docteur Isaac Asimov, qui dans l’un de ces ouvrages écrivait que si la démocratie consiste à enfermer 500 technocrates dans un hémicycle pour qu’ils débattent pendant des semaines avant d’arriver à une décision qu’un monarque clairvoyant aurait pu prendre en 10 minutes, alors rien ne vaut un BON roi ! (les majuscules sont volontaires)

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Un autre pensée émue sera pour notre ami Luchaye, professeur à l’école de Ban Huoi Haeng, qui a perdu son papa récemment dans des circonstances dramatiques. Je ne voulais tout d’abord pas en parler, mais après accord des principaux intéressés il s’agit ici aussi d’une forme d’hommage rendu aux papas qui ont été arrachés à leurs familles par des accidents de la vie ou, comme ici, par des faits de guerre.

Luchai fait partie de l’ethnie des Lahu, des chasseurs-cueilleurs qui vivent depuis des siècles dans les montagnes du Nord de la Thaïlande. Cette tradition de chasse et de cueillette est toujours très vivante et tous les montagnards, même les plus jeunes, connaissent la forêt comme leur poche. Le père de Luchaye et deux autres hommes du village étaient ainsi récemment sur les traces d’un gibier et ont eu la terrible malchance de croiser la route d’un groupe de gardes-frontière, des jeunes recrues manquant d’expérience et non originaires de la région qui ont paniqué en voyant ces trois montagnards ne parlant même pas leur langue et ont ouvert le feu sans sommation. Bilan : 2 morts, un blessé grave (les 3 montagnards chasseurs).

Version officielle parue dans la presse : les gardes-frontière ont tué des trafiquants de drogue.
L’armée a quand même reconnu une part de responsabilité et a donné 5000 Bahts (120 Euros) de dédommagement à la famille de chaque victime. Le prix du silence.

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Ma troisième pensée émue (désolé si je casse l’ambiance !!) sera pour les papas de l’état Shan dont les enfants ignorent ce qu’ils sont devenus. Les scénarios se répètent, toujours avec la même cruauté invraisemblable que l’on croit sortie d’un mauvais film : l’armée birmane, le SPDC, arrive un matin au village en accusant les habitants d’aider les rebelles. Ils emmènent les hommes valides, violent les femmes qui n’ont pas réussi à fuir et se servent des enfants comme d’esclaves pour leur quotidien. Sur les 850 élèves de l’école de Loi Tai Laeng auxquels j’ai encore rendu visite récemment, 250 sont orphelins et ne savent pas où est leur papa.

Mais une lueur d’espoir vient cependant de s’allumer et semble bien vouloir persister. Des accords ont récemment été conclus entre les dirigeants Shans et le gouvernement “civil” birman et, comme me le disait l’un de mes contacts, c’est maintenant que la VRAIE partie de football commence, avec des spectateurs !!

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Toujours dans l’optimisme, le budget nécessaire aux 10 jours intenses passés récemment en montagne était exclusivement d’origine personnel – j’étais en vacance Rire – et un solde précédent, auquel sont venus se rajouter quelques dons récents reçus notamment par l’intermédiaire ce ce blog, nous a permis d’acheter 300 couvertures ainsi que 100 vestes coupe-vent avec doublure que nous allons faire parvenir très prochainement à ceux qui en auront besoin en prévision d’un hiver qui s’annonce de nouveau particulièrement froid.

Alors si vous aussi vous souhaitez participer et, dans une certaine mesure, rendre hommage aux papas présents ou absents, peut-être en offrant une couverture (ou même plusieurs !!) à leur progéniture, faites un don (cliquez ci-contre ou sur le bouton “Faire un don” dans la colonne de droite). Les projets ne manquent pas : encore des couvertures, mais aussi une cuisine et une cantine dignes de ce nom pour l’école de Ban Huoi Haeng.

Mais ça, ce sera pour un prochain billet…

5 décembre 2011 Posted by | Ban Huoi Haeng, Célébrations, Les Shans, Loi Tai Laeng | Laisser un commentaire

23 Octobre – 10 jours intenses

Je vous parlais de “silence radio” et de “l’autre côté du miroir” dans mon dernier billet, nous voilà de retour !!

Mais avant d’aller plus loin, j’ose espérer qu’entre la naissance de Sarkozy junior et la mort de Kadhafi les médias français ont réussi à trouver un peu de place pour parler des inondations catastrophiques qui touchent la Thaïlande depuis plusieurs semaines et qui sont maintenant sur le point d’envahir Bangkok.

Voici un site d’information fiable et régulièrement mis à jour (en anglais) : http://www.thaitravelblogs.com/

En français, il y le très intéressant blog de Michèle qui livre une vision un peu plus analytique des évènements et de certains débordements politiques : http://michjuly.typepad.com/blog/

Pour les d’informations en français, il y a le site du Gavroche qui semble être mis à jour régulièrement http://www.gavroche-thailande.com/ ou encore le site Thailande-Info http://www.thailande-infos.net/ qui a mis en place une Veille informative.

Pour notre part, l’école des filles ayant décalé la rentrée d’au moins une semaine et moi-même ayant (une prémonition ?) emmené avec moi tout ce qu’il faut pour travailler à peu près normalement, nous avons décidé de rester une semaine de plus à Chiang Mai. Non pas que notre maison de Bangkok soit touchée – elle se trouve dans l’un des quartiers épargnés pour l’instant – mais la circulation dans la capitale est encore plus chaotique qu’à l’accoutumée (ce qui n’est pas peu dire !!) et les rayons des supermarchés ont été vidés de tout ce qui se mange et peut se stocker. Inutile donc d’aller “camper” dans un quartier où l’électricité risque d’être coupée, nous retournerons vers le centre du pays en fin de semaine, avec pour option de nous installer quelques jours dans notre maison de Nakhon Pathom si l’école n’est toujours pas ouverte la semaine prochaine.

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Réflexion personnelle : quelque part je me dis que nous avons quand même une chance insolente, j’irais presque jusqu’à dire indécente. Des milliers de personnes autour de nous ont tout – mais alors TOUT – perdu (il y a très peu d’assurance habitation en Thaïlande). Nous venons une nouvelle fois de passer 10 jours avec des gens dont certains ont vu leurs parents assassinés sous leurs yeux et qui survivent plus qu’ils ne vivent dans un pays sous occupation birmane. Nous avons visité des écoles où les enfants viennent en pension pour 5 mois avec une seule paire de chaussures et dont les directeurs doivent se débrouiller pour leur trouver un repas chaque matin et chaque soir.

Une chance qui nous motive d’autant plus à poursuivre nos actions, car je me dis que si des gens comme nous, qui n’ont après tout rien de bien exceptionnel, ont accès à tout ce que la société moderne et la technologie peuvent offrir, c’est pour pouvoir le partager et essayer d’en faire bénéficier le plus grand nombre. Ce que je souhaite dans l’immédiat, c’est de réussir à disposer d’assez de temps pour pouvoir poursuivre notre collecte de fonds, car les besoins sont vraiment immenses.

Bon, assez de bavardages, voici quelques photos des 10 derniers jours passés “de l’autre côté du miroir”.

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Après une mousson exceptionnellement longue et abondante, il vaut mieux être bien équipé pour parcourir les 10 km de piste qui mènent à notre destination.

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Lever de soleil magnifique sur les montagnes du Pays Shan à 1400 mètres d’altitude.

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La prochaine fois, promis, je lui apporte un cure-dents.

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Mon ami le Docteur Pilou en plein examen. La présence d’un “vrai” médecin, surtout occidental, passe rarement inaperçue et plusieurs patients en profitent pour se soumettre à un examen plus approfondi. Il va sans dire que le concept de tirer au flanc est inexistant ici et que personne n’essaie de se faire mettre en arrêt maladie pour aller à la pêche !!

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Les équipes paramédicales parcourent le pays Shan pour apporter des médicaments et prodiguer les premiers soins aux populations démunies de tout. Ils suivent un programme de formation de 6 mois, puis repartent dans la jungle et reviennent l’année suivante pour 6 nouveaux mois de formation. J’ai volontairement masqué leurs visages, il faut qu’ils restent incognito car seules les autorités birmanes sont <officiellement> autorisées à fournir des médicaments aux populations.

Ici, le Docteur Pilou en pleine démonstration de l’examen initial d’un patient.

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Déjeuner quotidien avec un autre médecin – américain – arrivé 2 jours après nous. Retraité, il a choisi de consacrer son temps aux populations réfugiées. Il est à Loi Tai Laeng pour 2 mois, à droite son épouse qui l’accompagne et la jeune femme à sa gauche est une prof d’anglais qui a volontairement choisi d’enseigner 6 mois en pays Shan !!

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Les étudiants sont avides de connaissances et chaque livre est pour eux un véritable trésor. Petit bémol : prolifération de livres sur “Jésus” distribués à tous vents par des missionnaires de passage. J’ai joué au candide et ai demandé s’ils avaient aussi des livres sur Mahomet, Shiva, Bouddha, etc.

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Plus loin à l’intérieur du pays Shan, une succession de petites vallées extraordinairement fertiles où poussent fruits et légumes en abondance, à condition d’avoir suffisamment d’eau…

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Je n’ai pas réussi à savoir comment se dit “Schnaps” en Shan !!

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De jeunes moines près de l’école. La fraîcheur des lieux explique les robes doublées.

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Une population extraordinairement accueillante et toujours souriante, malgré tout ce qu’elle a pu subir.

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C’est peut-être banal, mais ne dit-on pas qu’après la pluie vient le beau temps ?

23 octobre 2011 Posted by | Les Shans, Loi Tai Laeng, Voyages | 5 commentaires

11 Octobre – Mardi, jour du marché

Comme tous les mardis, marché montagnard à Pang Mapha, un véritable bonheur pour les photographes.

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Voyons, 2 kg de patates douces à 25 Bahts et 3 kg de tomates à 30 Bahts, ça fait…

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Vacances scolaires : beaucoup d’enfants accompagnent leurs parents.

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Vous avez vu mes belles dents ?

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Et bien sûr l’incontournable visite à l’école de Ban Huoi Haeng dont les élèves sont eux aussi supposés être en vacance, mais dont ceux qui habitent au village n’ont pas voulu manquer l’occasion de venir nous saluer en nous présentant leur nouvelle coopérative scolaire qui devrait être opérationnelle pour le deuxième semestre, à partir du mois de novembre.

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Nous avions appris il y a quelques mois qu’une immense statue de Bouddha avait été construite dans un village à quelques kilomètres de Ban Huoi Haeng. Les pistes étant praticables et disposant d’un peu de temps, nous avons décidé d’aller découvrir cette curiosité locale qui fait un peu figure d’anachronisme au milieu des montagnes sauvages et des villages aux maisons en chaume et en bambou.

Nous avons rencontré le moine (il n’y en a qu’un seul !!) qui vit à côté. Il s’agit d’un moine ermite qui avait choisi de vivre dans la forêt et qui a eu un jour une révélation lui demandant de faire construire une grande statue de Bouddha à l’endroit où il était en train de méditer. Comme beaucoup de moines, il a eu une vie “civile” avant de rejoindre les ordres et il a alors téléphoné à son ancien patron, un riche industriel, pour lui parler de sa révélation et lui demander s’il accepterait de participer à son financement. Bien lui en a pris, puisqu’il a accepté de participer à hauteur de 90 % de l’ensemble, le reste ayant été assuré par la classique voie des dons.

Demain, changement de décor, nous passons de l’autre côté du miroir… Silence radio pendant une bonne semaine .

11 octobre 2011 Posted by | Ban Huoi Haeng, Les Shans | Laisser un commentaire

10 Octobre – C’est parti !!

Ça y est, après une semaine pas vraiment de tout repos, nous avons accueilli notre ami le Docteur Pilou à l’aéroport de Chiang Mai samedi soir (heureusement qu’il est venu en avion, car toutes les routes sont inondées !!) et prenons ce matin la route de Tam Lod, dans la province de Mae Hong Son, pour une nouvelle mission quelque part en montagne.

Les filles trépignent d’impatience depuis plusieurs jours à l’idée de retourner au Cavelodge, il est vrai que c’est l’endroit de Thaïlande où nous avons passé les plus longues et les meilleures périodes de vacance et que c’est devenu un peu notre deuxième “chez nous”.

Tam Lod (74)

Si vous voulez avoir un avant-goût du paradis, c’est là qu’il faut commencer. Il existe depuis peu un groupe Facebook qui a été créé par John, le fondateur du Cavelodge qui vit en Thaïlande depuis 30 ans, et où chacun peut poster ses photos et ses meilleurs souvenirs.

Ban Huoi Haeng (107)

Aucun séjour dans cette guest-house mythique ne peut être envisagé sans une visite à l’école de Ban Huoi Haeng, d’autant plus qu’un nouveau projet vient d’y être réalisé avec l’aide de l’association Action Rotary Est et les jeunes de l’Interact. Nous devrions le découvrir dans les jours qui viennent, je le présenterai bien évidemment dans un prochain billet.

Tam Lod (29)

En attendant, nous allons savourer la route aux 1500 virages avec ses paysages fabuleux, ses marchés montagnards et ses rencontres inattendues…

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10 octobre 2011 Posted by | Ban Huoi Haeng, Les Shans, Voyages | 2 commentaires

18 Septembre – Bientôt le 24 !!

Un titre plutôt insolite, je vous l’accorde, voire même déroutant pour ceux qui attendent la suite de mes billets sur l’éducation en Thaïlande (Rappel : Partie 1Partie 2). Qu’ils se rassurent, le troisième sera bientôt publié.

Pour l’instant, parlons du 24 !!

Affiche24Il s’agit bien évidemment du 24 septembre, date à laquelle se tiendra un évènement majeur dont tout le Kochersberg parle depuis des semaines et dont l’information commence maintenant à se répandre dans le Pays de Hanau, en Outre-Forêt et même dans les régions de l’extrême Sud de l’Alsace (vous savez, après Sélestat !!).

C’est en effet à cette date que mon ami le Docteur Pilou tiendra une nouvelle conférence – projection sur le thème de la Birmanie, les deux facettes du miroir.

Il vous présentera dans un premier temps une série de photos des endroits ouverts au tourisme et mis en scène par la junte pour soigner son image auprès du monde extérieur. Il vous fera ensuite passer “de l’autre côté du miroir” et vous fera partager quelques-unes de ses missions auprès de la résistance armée Shan (pour en savoir plus : http://www.freeshan.org).

Adresse du jour : Centre culturel, Rue de la Zorn, 67270 Schwindratzheim
Carte pour y accéder : http://g.co/maps/p28v

En attendant, et pour vous mettre dans l’ambiance, voici une série de 3 vidéos que j’ai découvertes récemment sur le Web et qui donnent une petite idée de ce que peut être l’Absurdistan. Prenez le temps de les regarder, c’est édifiant et autrement plus intéressant que Loana dans le pré !!

 

 

18 septembre 2011 Posted by | Les Shans, Loi Tai Laeng | 2 commentaires

15 Septembre – Voyage à Kalasin

provinces1Après Roi-Et la semaine dernière, poursuivons notre tour de l’Issan avec sa voisine Kalasin (N° 26 sur la carte ci-contre).

Je viens d’ailleurs de me rendre compte que ce sera la dernière province de l’Issan sur laquelle j’écrirai un billet (enfin pour l’instant…), puisque je n’évoque que les provinces dans lesquelles nous avons passé au moins une nuit et/ou visité l’un ou l’autre endroit et non pas celles où nous nous sommes simplement arrêtés pour déjeuner (j’applique en fait les mêmes critères que le “200 Countries Club”).

Mais il m’en reste encore beaucoup en réserve dans les 3 autres grandes régions de la Thaïlande (Nord, Sud et Centre) et nous avons bien l’intention de repartir un de ces jours (enfin un de ces mois…) à la découverte des zones blanches sur la carte.

Nous nous étions en fait arrêtés dans la province de Kalasin tout à fait par hasard, après avoir découvert d’étranges signaux le long des routes, certains déjà dans la province précédents de Roi-Et. De beaux panneaux flambants neufs annonçant ce que nous pensions tout d’abord être un quelconque parc d’attraction mais qui s’est finalement avéré être un site des plus intéressants, même s’il était encore en chantier au moment où nous y étions passés.

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À quelques kilomètre du lieu en question, un nouvel avertissement hautement insolite éveille encore plus notre curiosité :

Soyez prudent, des dinosaures risquent de traverser la route !!

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Effectivement, quelques centaines de mètres plus loin nous en apercevons tout un troupeau !!

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En suivant les panneaux, nous finissons par arriver à ce qui s’avère finalement être un ancien site de fouilles archéologiques que les autorités ont eu l’excellente idée de transformer en un parc à la fois ludique et pédagogique après le départ des archéologues, paléontologues, dinosaurologues et autres scientifiques…

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Le grand bâtiment principal n’était accessible que partiellement pour cause de travaux non terminés, mais les filles ont tout de même pu examiner de près quelques spécimens grandeur nature le long du parcours extérieur aménagé, notamment une espèce typiquement locale dont le nom ne laisse aucun doute quant à l’origine.

Tiens, je suis curieux de savoir s’il existe un “Francotyrannus Alsaciensis” ??

Il faudra que nous allions visiter l’un ou l’autre site archéologique alsacien lors de notre prochain passage en France…

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Et comme très souvent en Thaïlande où l’apparence (la face) est toujours plus importante que le contenu (le fond), toute la “décoration” était déjà prête : panneaux, kiosques à souvenirs, brochures publicitaires et même des lampadaires thématique le long de la route qui mène au site, et ce même si ledit site ressemblait encore à un immense chantier !!

 

 

15 septembre 2011 Posted by | Voyages | Laisser un commentaire

7 Septembre – Voyage à Roi-Et

provinces1Dans le cadre de nos voyages en Thaïlande, je vous propose aujourd’hui une escapade dans la province dite “101” (Roi-Et en thaïlandais).

J’en profite aussi pour rappeler brièvement le contexte de ces billets périodiques sur le thème de nos voyages en Thaïlande, à savoir un court descriptif de chacune des provinces dans lesquelles je suis allé soit seul (il y a longtemps…), soit en famille depuis que nous vivons au Pays du Tom Yam et des Salapao Clignement d'œil, avec si possible l’une des premières photos prises dans ladite province (si elle est présentable !) ainsi que d’éventuelles anecdotes. Vous trouverez un récapitulatif de toutes les provinces déjà traitées en cliquant sur l’onglet “Voyages en Thaïlande” ci-dessus.

Revenons-en maintenant à la province de Roi-Et (se prononce “Roye – ète”), le N° 30 sur la carte ci-contre (cliquez pour agrandir). Notre premier passage dans cette province centrale de la région Issan remonte à fin 2005. C’était alors notre premier voyage dans cette grande région Nord-Est et Roi-Et était notre étape après la province de Korat. Si je mentionne cette dernière, c’est rapport avec l’anecdote de la carte (voir la fin du billet sur Korat) et aussi de l’Auvergne des années 50…

En fait, les souvenirs que j’ai de la province de Roi-Et se rapportent pour l’essentiel à des situations plutôt anecdotiques, dans la plus pure tradition “Amazing Thailand”. En voici trois exemples :

Farang !!

Nous nous étions “posés” dans un hôtel près du centre ville de Roi-Et (la ville) après plusieurs heures de route et Pong était allée se détendre dans un salon de coiffure. C’est d’ailleurs l’une de ses activités prioritaires lorsque nous arrivons dans un endroit nouveau : tester le salon de coiffure du coin, et ce même si le dernier passage chez le coiffeur date de… la veille !!

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Naomi était restée avec elle et j’avais profité de cette absence temporaire des deux membres de la famille les moins amatrices de marche à pieds pour partir en balade exploratrice avec Maeva. Nous flânions autour du grand plan d’eau au centre ville dont les aménagements m’avaient très agréablement surpris : de grands espaces verts, un terrain de jeu pour les enfants, des pédalos et, bien évidemment, les incontournables échoppes de nourriture, et je m’étais écarté pour prendre des photos pendant que Maeva faisait la connaissance d’un groupe d’enfants.

Soudain, elle revient vers moi en courant et en ayant l’air contrarié :
– Papa, Papa, ils ont dit que je suis une Farang* !!
– Ben réponds-leur que tu n’es pas une Farang, mais une métisse.
Ni une, ni deux, elle retourne vers eux et dans son meilleur Thai leur crie :
– Je ne suis pas une Farang, je suis métisse !!

Résultat : un grand éclat de rire de tous les côtés et une bonne histoire à raconter à la maman à la sortie du salon de coiffure.

Cette différence n’est toutefois pas sans conséquences, j’en parlerai dans mon prochain billet sur l’éducation (la suite du Lycée français…)

Vous parlez anglais ?

Deuxième anecdote assez amusante et qui souligne certaines différences linguistiques régionales rencontrées en Thaïlande au même titre qu’en France, un peu comme entre l’Alsace (au hasard !!) et Marseille (toujours au hasard !!).

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Nous nous étions arrêtés dans un petit resto de bord de route comme on en trouve en moyenne tous les 10 km partout en Thaïlande (sauf en montagne où c’est tous les 20 km !!).

La serveuse nous apporte les menus et se tient à côté de nous armée d’un carnet et d’un crayon pour noter notre commande. Nous faisons notre choix et Pong commence à lui énoncer la liste des plats, mais sans quitter la carte des yeux. À la fin, elle lève ses yeux vers la serveuse et termine sa commande par “2 bouteilles d’eau et 4 verres de glaçons”. Celle-ci, qui n’avait rien noté, s’éloigne et revient une bonne dizaine de minutes plus tard avec un seau de glaçons et les deux bouteilles d’eau. Elle reprend ensuite sa position attentiste à côté de la table, toujours armée du même carnet et du même crayon. Devant notre regard interrogateur et voyant que nous ne consultions plus la carte des menus, elle ose un timide “Vous avez choisi ?” auquel Pong répond avec étonnement qu’elle lui avait passé la commande juste avant.

En fait, comme Pong lui avait passé la commande en Thaï du centre et que la langue majoritaire dans la région Issan est plus proche du Laotien, la serveuse, peu habituée aux voyageurs, croyait que Pong était en train de me parler en anglais et n’avait tout simplement rien noté !!

Le temple sur la carte

Quiconque a voyagé en Thaïlande a très certainement été amené à se rendre compte que l’immense majorité des Thaïlandais est totalement incapable de lire une carte. Ils n’en voient d’ailleurs pas vraiment l’utilité, puisque lorsqu’ils se déplacent ils font généralement appel à un chauffeur et où qu’ils aillent il y aura toujours quelqu’un pour les renseigner. C’est l’une des différences fondamentales entre l’indépendance occidentale et l’interdépendance asiatique.

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Nous nous reposions en fin d’après-midi autour de la piscine à l’hôtel, les filles faisaient des concours de plongeons et Pong, comme à son habitude, avait lié connaissance avec une famille de Thaïs originaire de la région. Il s’agissait d’un couple de professeurs de lycée venus en vacance à Roi-Et, d’où ils sont originaires, et qui étaient venus profiter de la piscine de l’hôtel. Pong leur racontait les différents endroits que nous avions visités et évoquait aussi de la suite de notre programme. Ils nous ont alors parlé d’un temple très connu de la province de Roi-Et, un lieu qu’il ne fallait en aucun cas manquer. Devant l’imprécision de leurs explications, je vais chercher mon atlas routier Michelin et leur demande de me situer l’endroit.

Mais quelle idée avais-je eu !!

Je les vois prendre un air embarrassé, leurs doigts se promènent au hasard sur la carte qui est pourtant bilingue, ils tournent les pages sans vraiment avoir l’air de savoir ce qu’ils cherchent et, finalement, ils s’excusent et prennent congé après avoir dit que la carte n’était pas assez détaillée. En fait, sans le savoir, je leur avais fait perdre la face parce que malgré leur situation de professeur de lycée, ils étaient eux aussi incapables de lire et de comprendre une carte !!

Et du coup, nous n’avons jamais su à quel temple ils faisaient allusion.

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Je ne saurais terminer ce billet sur la province de Roi-Et sans évoquer l’inspecteur Prik, ou inspecteur des rizières, tout droit sorti de l’imagination fertile de Jeff de Pangkhan, le Farang des rizières lui aussi qui a élu domicile dans la province de Roi-Et il y a une dizaine d’années.

Il s’agit d’un polar dont le principal personnage se nomme Prik, un ancien inspecteur de police de père français et de mère thaïe qui, après avoir démissionné de la brigade des mœurs parisienne, revient s’installer dans son petit village de l’Issan dans le but de mener une vie paisible. Mais il y a un os dans le riz…. Lire le roman.

* Farang est le nom employé par les thaïs pour désigner tous les européens. Il n’y a rien de péjoratif, on ne se fait pas traiter de Farang, il s’agit simplement d’une description physique. N’en déplaise aux journaleux sensationnalistes en mal d’inspiration et autres amateurs du “politiquement correct”, il n’y a rien de discriminatoire à qualifier (pas à traiter !!) un noir de noir, un arabe d’arabe ou encore un européen de blanc.

7 septembre 2011 Posted by | Voyages | 3 commentaires

18 Août – Voyage à Ubon Ratchathani

provinces1Dans la série des nos voyages en Thaïlande, je vous propose aujourd’hui une escapade dans la province située le plus à l’est du Pays du sourire avec, en prime, une prolongation jusqu’au point le plus à l’est de ladite province et, par voie de conséquence, l’endroit plus oriental de Thaïlande.

Un peu comme l’Alsace qui est la région le plus à l’est de la France et Lauterbourg qui est la commune la plus à l’est d’Alsace (désolé, je n’ai pas pu me retenir Clignement d'œil).

Pour ce qui nous intéresse aujourd’hui, il s’agit de la province d’Ubon Ratchathani, en abrégé “Ubon”, qui porte le N° 36 sur la carte ci-contre (cliquez pour agrandir) et qui se trouve dans la continuité des 3 provinces Khmères que je vous avais déjà proposé de découvrir au cours de billets précédentes sur le même thème, à savoir Buriram, Surin et Sri Saket. Nous l’avions d’ailleurs visitée à la suite des trois précédentes, c’était en mars 2006.

Je profite aussi de cette occasion pour vous présenter le blog d’un ami qui habite dans la province de Sri Saket et dont les activités multiples et variées du retraité qu’il est lui laissent un peu (beaucoup !!) de temps libre pour aller à la découverte de sa région d’accueil.

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Mais revenons à présent à notre propre voyage à Lauterbourg – euh pardon – au parc national de Pha Taem, point le plus à l’est de la province d’Ubon et donc de la Thaïlande, avec vue imprenable sur le Laos de l’autre côté du Mékong. Cette province étant très grande, les centres d’intérêts y sont aussi nombreux que diversifiés même si, comme nous, vous commettez l’erreur de vous y rendre fin mars et que toutes, mais alors TOUTES les cascades que vous aviez décidé de voir sont à sec comme la saison du même nom !!

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Un peu plus au sud de ce parc se trouve la petite ville de Khong Chiam à côté de laquelle il existe ce que certains n’hésitent pas à classer parmi les 7 merveilles de Thaïlande : la rivière aux deux couleurs. Il s’agit en fait de l’endroit où l’eau claire de la rivière Mun se jette dans les eaux plus boueuses du Mékong. Là aussi, saison sèche oblige, seul une stèle nous a permis de savoir que nous nous trouvions au bon endroit, ladite rivière étant quasiment à sec.

 

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La route qui mène d’Ubon Ratchathani (la ville) à Khon Chiam est bordée d’ateliers spécialisés dans la fabrication artisanale de gongs et autres instruments de percussion essentiellement destinés aux temples. Cette route porte le numéro 2222, ce qui conduira immanquablement tout électronicien (je sais qu’il y en a qui me lisent) à rechercher – sans succès – une route portant le numéro 2907 !!

Poursuivant notre route vers le sud, nous apercevons des panneaux indiquant la direction d’un site nommé “Emerald triangle”. L’explication vient un peu plus loin : il s’agit de l’endroit où se rejoignent les trois pays Thaïlande, Laos et Cambodge et l’appellation Triangle d’émeraude a été attribuée par analogie au triangle d’or qui se trouve au nord et qui désigne le point de rencontre de la Thaïlande, du Laos et du Myanmar.

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Nous suivons donc une looooooongue bande asphaltée toute neuve à travers la forêt, route au bord de laquelle certains signes rappellent que la région n’a pas toujours été très accueillante et qu’il est fortement conseillé d’attendre le prochain village pour satisfaire un éventuel besoin naturel plutôt que de s’arrêter derrière un arbre !!

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La route se poursuit jusqu’à une stèle qui a été érigée à l’endroit concerné et, un peu plus loin, nous apercevons un poste de garde militaire à côté d’une barrière qui marque à la fois la fin de la superbe route goudronnée (elle s’arrête net au pied de la barrière !!) et la frontière avec le Cambodge voisin. Renseignements pris, il existe effectivement un projet de développement touristique de cet endroit et, comme souvent en Thaïlande, des panneaux indicateurs tous neufs sont en place avant même le début des travaux d’aménagement de l’attraction qu’ils signalent. Comme c’était en mars 2006, je suppose qu’ils ont du trouver le temps (et aussi le budget) pour poser au moins la première pierre !!

Pour terminer, c’est aussi dans la province d’Ubon Ratchathani que se trouve le seul passage de frontière entre la Thaïlande et le Laos qui soit réellement terrestre, c’est-à-dire où il n’est pas nécessaire de franchir le Mékong, celui-ci bifurquant vers l’est au niveau de la fameuse rivière aux deux couleurs (non visibles en saison sèche !!) pour ensuite rejoindre Paksé.

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Après toutes ces cascades à sec et autres lieux touristiques dont l’aménagement n’a pas encore commencé, nous nous sommes finalement arrêtés dans un parc zoologique portant le nom de “Tiger Zoo” et où nous avons vu des dromadaires, des tortues, des autruches, des ours, des serpents, des poissons, des crocodiles, des daims, des cerfs et… oui, vous l’aurez deviné, pas de tigres !!

18 août 2011 Posted by | Voyages | 3 commentaires

28 Juillet – Voyages à Nonthaburi

provinces1Nonthaburi (N° 59 sur la carte ci-contre – cliquez pour agrandir) :

Une petite province nichée au nord-ouest de Bangkok, si petite que l’on a souvent tendance à la confondre avec sa grande voisine, d’autant plus que l’urbanisation frénétique et incessante de ces dernières années rend quasiment impossible de distinguer une quelconque délimitation entre les deux communes.

un peu comme Souffelweyersheim et Hoenheim ou encore Illkirch-Graffenstaden et Geispolsheim, pour prendre des exemples que tout le monde connaît Tire la langue

Si notre premier “voyage” à Nonthaburi remonte à 1999, cette province revêt cependant pour nous un caractère particulier, puisque nous y avions habité pendant presque un an, au début de la scolarisation de nos filles à Bangkok (à partir de 2008).

Nous sommes donc allés à Nonthaburi, ou “Nonne” comme disent les locaux, pour la première fois en 1999, et plus précisément dans un endroit qui peut sembler plutôt anachronique au milieu des autoroutes et des centres commerciaux, à savoir l’île de Koh Kret.

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À gauche, une diapo numérisé de 1999, prise depuis le fleuve ; à droite une photo plus récente du même endroit, mais prise depuis la terre ferme.

Il s’agit d’une petite île du fleuve Chao Praya qui n’est accessible qu’en bateau. Des navettes partent de plusieurs temples qui bordent le fleuve et la traversée aller/retour coûte la somme totalement surréaliste de… 2 Bahts !! (environ 5 cents), comptez 2 Bahts de plus pour emmener votre propre vélo.

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Koh Kret est également surnommée l’île des potiers, un artisanat encore très pratiqué par de nombreuses familles Môn de l’île (à ne pas confondre avec les Hmong) qui sont venues s’installer ici au XVIIIème siècle après les guerres entre le Siam et la Birmanie. Les trois quarts de l’île sont recouverts de cultures maraîchères et arboricoles accessibles par des passerelles en béton surélevées dont l’une fait le tour de l’île et constitue la voie de circulation principale. Aucune voiture, quelques moto-taxis et possibilité de louer des vélos.

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Dans la partie nord de l’île se trouve un village artisanal dont les centaines de boutiques proposent de la nourriture, des spécialités gastronomiques, des petits plats à emporter ainsi que des menus à consommer sur place. Ah, j’oubliais : il y a aussi 2 ou 3 marchands de T-shirts et de souvenirs…

Vous l’aurez compris, l’essentiel des activités tourne autour de la préparation et du conditionnement de denrées alimentaires en tous genres, une préparation qui est souvent habilement mise en scène au point de transformer la quasi-totalité du village en salle de spectacle permanente. Voici quelques exemples de friandises typiquement thaïes qui sont confectionnées devant les yeux des acheteurs potentiels :

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En réalité, il y a aussi plusieurs temples ainsi qu’un musée qui présente pour l’essentiel les différents types de poteries produites sur l’île, mais le plus intéressant à mon sens reste le côté typiquement “vieux Bangkok du bord de fleuve” avec ses maisons sur pilotis et ses ruelles très étroites où l’on a du mal à passer même en poussant son vélo.

Nonthaburi ne se limite cependant pas à l’île de Koh Kret, vous pouvez découvrir d’autres aspects de cette petite ville et notamment les fameux tricycles à pédales sur le blog de mon ami Philippe : Photos de Nonthaburi.

28 juillet 2011 Posted by | Voyages | Laisser un commentaire