1er Janvier 2012 – Année de la rigolade !!
En effet, en Thaïlande nous passons à l’an 2555, ce qui se prononce “Song – Ha – Ha – Ha”, en insistant sur le “H” comme dans Halsacien !!
Alors la famille Thaïlsacienne vous souhaite à tous une
EXCELLENTE ANNÉE SONG – HA – HA – HA
5 Décembre – Je suis zému (la suite !!)
Le 1er décembre, date de mon dernier billet, c’était la fête des pères à l’école. Aujourd’hui, 5 décembre, c’est le jour de la vraie fête des pères, Wan Pôô Heng Chat (le jour du père de la nation) en thaï, anniversaire de Sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej.
Cette fête majeure du calendrier thaïlandais, société résolument paternaliste, n’est pourtant pas aussi ancienne qu’il n’y paraît puisqu’elle n’a été instaurée qu’au début des années 80, soit il y a 30 ans à peine, dans le cadre d’une campagne de revalorisation de la monarchie menée à l’initiative du premier ministre de l’époque, Prem Tinsulanonda. Depuis, chaque année, les organisateurs successifs redoublent d’imagination et de créativité pour faire de cette journée une véritable éloge du monarque actuel et, plus largement, de l’institution royale thaïlandaise en général.
La Thaïlande est en effet une monarchie, constitutionnelle certes, mais surtout monarchique et tout voyageur de passage pourra très facilement constater à quel point les Thaïlandais aiment et respectent leur Roi. Il s’agit là d’une admiration qui peut parfois sembler démesurée, voire béatement naïve, mais qui n’en demeure pas moins des plus sincères et même sans les campagnes de propagande soigneusement orchestrées par les royalistes, je peux sans hésitation affirmer que le respect et l’amour du peuple Thaïlandais pour son souverain sont authentiques et je ne sais pas s’il existe au monde un autre chef d’état qui jouit d’une aussi grande popularité.
Le paradoxe ici est que la Thaïlande possède aussi l’une des lois les plus répressives au monde pour ce qui est des “crimes de lèse-majesté”. Je ne m’étendrai bien évidemment pas ici, pour des raisons évidentes, sur le bien-fondé de cette loi ni sur son utilisation catastrophiquement abusive au cours des récentes années avec pour résultat de faire plus de tort que de bien à l’institution qu’elle est supposée préserver des bassesses politiciennes. Un exemple récent est celui de ce sexagénaire condamné à 20 ans de prison pour 4 SMS jugés insultants (personne ne les a vu !) alors que des meurtriers ayant avoué leur crime peuvent sortir librement (et en souriant !!) de prison tout simplement en payant une caution.
Donc, en ce jour de la fête des pères, j’aurai tout abord une pensée émue pour tous ces “papas” qui sont en prison en Thaïlande – et aussi ailleurs dans le monde – tout simplement parce qu’ils ont osé exprimer leur opinion et que cette opinion a déplu à ceux qui tiennent le fusil. Quand à mon opinion personnelle à ce sujet, j’ai pour habitude de citer une phrase de l’un de mes maîtres à penser, le Docteur Isaac Asimov, qui dans l’un de ces ouvrages écrivait que si la démocratie consiste à enfermer 500 technocrates dans un hémicycle pour qu’ils débattent pendant des semaines avant d’arriver à une décision qu’un monarque clairvoyant aurait pu prendre en 10 minutes, alors rien ne vaut un BON roi ! (les majuscules sont volontaires)
Un autre pensée émue sera pour notre ami Luchaye, professeur à l’école de Ban Huoi Haeng, qui a perdu son papa récemment dans des circonstances dramatiques. Je ne voulais tout d’abord pas en parler, mais après accord des principaux intéressés il s’agit ici aussi d’une forme d’hommage rendu aux papas qui ont été arrachés à leurs familles par des accidents de la vie ou, comme ici, par des faits de guerre.
Luchai fait partie de l’ethnie des Lahu, des chasseurs-cueilleurs qui vivent depuis des siècles dans les montagnes du Nord de la Thaïlande. Cette tradition de chasse et de cueillette est toujours très vivante et tous les montagnards, même les plus jeunes, connaissent la forêt comme leur poche. Le père de Luchaye et deux autres hommes du village étaient ainsi récemment sur les traces d’un gibier et ont eu la terrible malchance de croiser la route d’un groupe de gardes-frontière, des jeunes recrues manquant d’expérience et non originaires de la région qui ont paniqué en voyant ces trois montagnards ne parlant même pas leur langue et ont ouvert le feu sans sommation. Bilan : 2 morts, un blessé grave (les 3 montagnards chasseurs).
Version officielle parue dans la presse : les gardes-frontière ont tué des trafiquants de drogue.
L’armée a quand même reconnu une part de responsabilité et a donné 5000 Bahts (120 Euros) de dédommagement à la famille de chaque victime. Le prix du silence.
Ma troisième pensée émue (désolé si je casse l’ambiance !!) sera pour les papas de l’état Shan dont les enfants ignorent ce qu’ils sont devenus. Les scénarios se répètent, toujours avec la même cruauté invraisemblable que l’on croit sortie d’un mauvais film : l’armée birmane, le SPDC, arrive un matin au village en accusant les habitants d’aider les rebelles. Ils emmènent les hommes valides, violent les femmes qui n’ont pas réussi à fuir et se servent des enfants comme d’esclaves pour leur quotidien. Sur les 850 élèves de l’école de Loi Tai Laeng auxquels j’ai encore rendu visite récemment, 250 sont orphelins et ne savent pas où est leur papa.
Mais une lueur d’espoir vient cependant de s’allumer et semble bien vouloir persister. Des accords ont récemment été conclus entre les dirigeants Shans et le gouvernement “civil” birman et, comme me le disait l’un de mes contacts, c’est maintenant que la VRAIE partie de football commence, avec des spectateurs !!
Toujours dans l’optimisme, le budget nécessaire aux 10 jours intenses passés récemment en montagne était exclusivement d’origine personnel – j’étais en vacance – et un solde précédent, auquel sont venus se rajouter quelques dons récents reçus notamment par l’intermédiaire ce ce blog, nous a permis d’acheter 300 couvertures ainsi que 100 vestes coupe-vent avec doublure que nous allons faire parvenir très prochainement à ceux qui en auront besoin en prévision d’un hiver qui s’annonce de nouveau particulièrement froid.
Alors si vous aussi vous souhaitez participer et, dans une certaine mesure, rendre hommage aux papas présents ou absents, peut-être en offrant une couverture (ou même plusieurs !!) à leur progéniture, faites un don (cliquez ci-contre ou sur le bouton “Faire un don” dans la colonne de droite). Les projets ne manquent pas : encore des couvertures, mais aussi une cuisine et une cantine dignes de ce nom pour l’école de Ban Huoi Haeng.
Mais ça, ce sera pour un prochain billet…
1er décembre – Je suis zému
La fête des pères en Thaïlande est célébrée tous les ans le 5 décembre, jour de l’anniversaire de sa Majesté le Roi Bhumibol Adulyadej qui fêtera cette année ses 84 ans, soit sept cycles complets de 12 ans.
Des festivités sont organisées un peu partout dans le pays et toutes les écoles ont inclus dans leur emploi du temps une journée “spéciale papas” au cours de laquelle les élèves présentent des spectacles divers et variés aux papas qui ont réussi à se libérer pour l’occasion. Il faut dire que les circonstances disons… exceptionnellement aquatiques !! de cette année ont contraint la grande majorité des écoles de Bangkok à décaler la reprise du deuxième semestre et l’établissement que fréquentent de nos filles fait même figure de privilégié puisque les cours avaient repris ce lundi, le 28 novembre, alors que certains ne pourront pas rouvrir leurs portes avant début janvier.
Ce décalage de 4 semaines pour ce qui nous concerne a également donné lieu à une révision du calendrier scolaire pour le reste de l’année avec une réduction en conséquence des activités annexes dont fait notamment partie la “journée des papas”. Les élèves qui présentaient un spectacle n’ont ainsi eu que 3 jours pour se préparer (mais ils/elles se sont bien débrouillés quand même !!) et la journée elle-même a été limitée aux 3 premières heures de la matinée, pause café comprise.
Mais l’ambiance était à la joie et à la bonne humeur, tous les professeurs étaient présents et très heureux eux aussi d’avoir pu reprendre “une activité normale” et j’ai été agréablement surpris par le grand nombre de papas qui avaient fait le déplacement en ce jour de milieu de semaine, d’autant plus que beaucoup d’entre eux n’ont pas la chance comme nous d’habiter à 5 minutes à pieds (ou 20 minutes en voiture !!) de l’école.
En plus de préparer chants et spectacles, il avait aussi été demandé à chaque élève de confectionner lui/elle-même une carte de vœux pour la fête des pères. Et là, je dois avouer que j’ai été bluffé par l’ingéniosité de Naomi, notre cadette, qui non seulement a rédigé un texte un peu plus élaboré que les expressions pleines de sentiments, je n’en doute, pas, mais banalement protocolaires du genre “I Love You Dad”, mais a aussi fait spontanément l’effort de l’écrire en français (cliquez pour agrandir).
Je rappelle qu’à part quelques heures à l’Alliance française il y a quelques années, aucune de nos filles n’a jamais suivi de cours de français et je suis le seul francophone régulièrement présent dans leur entourage. Bon, c’est vrai que Google Translator aide pas mal, mais encore faut-il en avoir envie. Après tout, à quoi bon faire l’effort de parler/écrire dans une langue qu’une seule personne de son entourage pratique ?
J’en suis encore tout zému.
P.S. Pour l’année prochaine, je vais essayer l’alsacien. Il existe là aussi des dictionnaires en ligne.
11 Novembre – Kristkindelsmärik
Ou presque !!
Nous sommes en effet dans la semaine de Loy Krathong, l’une des plus belles fêtes de Thaïlande qui a lieu tous les ans à la pleine lune de novembre et qui est également surnommée la fête des lumières ou fête des lanternes.
Cette tradition remonte à l’époque du Bouddha et les explications relatives à sa véritable origine sont relativement floues. Mélange de coutumes hindouistes, animistes et bouddhistes, elle présente cependant un dénominateur commun : l’hommage aux esprits des eaux. Dans la Thaïlande actuelle, les deux explications qui reviennent le plus souvent sont le pardon à la déesse des eaux pour tous les déchets que l’on y a déversé au cours de l’année ou encore l’évacuation au fil de l’eau de tous les soucis et désagréments de l’année qui vient de s’écouler.
Dans la majorité du pays, les gens confectionnent (ou achètent !!) des Krathong, un objet flottant généralement constitué d’une tranche de tronc de bananier soigneusement décorée de feuilles, de fleurs et au centre de laquelle sont placés trois bâtonnets d’encens et une bougie. Certains modèles sont extrêmement élaborés et des concours du plus beau Krathong sont même organisés.
Après la tombée de la nuit, on “Loy” (fait flotter) son Krathong sur un cours d’eau ou un plan d’eau où il va rejoindre les dizaines d’autres qui s’y trouvent déjà. Il se dégage alors de ces dizaines, parfois centaines, de petites lumières qui se déplacent lentement au fil d’eau une atmosphère féérique à laquelle la pleine lune, accompagnée de quelques verres d’alcool de riz, ajoute même un côté mystique pour la plus grande joie des amateurs de l’une des grandes spécialités Thaïlandaise : les esprits !!
Dans les régions montagneuses, le Krathong sur l’eau est souvent remplacé par sa version aérienne, appelée en Europe la lanterne chinoise et qui provoque parfois une belle pagaille auprès des contrôleurs aériens lorsqu’elles sont lâchées par des voyageurs de retour d’Asie !!. Il s’agit ici de rendre hommage à Uppakutta, l’un des disciples du Bouddha. En pratique, il s’agit surtout de “lâcher” un Krathong dans un fluide, l’air remplaçant ici l’eau qui est plus rare dans les montagnes, ou alors, lorsqu’elle est présente, c’est sous la forme d’un torrent dont la violence du courant ne permet pas vraiment d’obtenir l’effet à la fois féérique et mystique de la lente procession de lumières…
Des festivités sont bien évidemment organisées un peu partout, notamment autour des lieux de “lâché” des Krathong, souvent des endroits spécialement aménagés pour l’occasion au bord d’un cours d’eau. Feux d’artifice, concerts, kermesses et autres marchés en tous genres.
À Nakhon Pathom où nous sommes en ce moment a lieu tous les ans pendant 10 jours le “marché de Loy Krathong” autour du Phra Pathom Chedi, la plus grande pagode de Thaïlande. Pong y venait déjà quand elle était enfant et certains stands sont toujours au même endroit avec les mêmes produits. Un peu comme le Kristkindelsmärik à Strasbourg, mais sans le vin chaud !!
Anecdote : depuis que nous vivons en Thaïlande, je crois bien que c’est l’un des premiers Loy Krathong où il en pleut pas !! En effet, bien que la saison des pluies soit terminée depuis longtemps, il n’était pas rare qu’une petite averse vienne perturber le lâcher de Krathong sur la rivière ou le canal. Mais nous avons heureusement été épargnés cette année, il faut dire que les énormes masses d’eau qui sont tombées sur le pays au cours des derniers mois sont toujours en train d’assiéger la capitale, Bangkok, et même si notre maison et aussi notre quartier ont été épargnés, la situation est de loin d’être réglée et la circulation qui est déjà chaotique en temps normal est devenue un véritable casse-tête.
L’école des filles ayant décalé la reprise des cours d’un mois, nous avons donc préféré nous retirer dans notre “maison à la campagne” où le réseau téléphonique mobile me permet de disposer de l’Internet et donc de bosser (et aussi, occasionnellement, d’écrire un billet sur mon blog !!).
Mais même là les traces des inondations sont visibles, notre gazon étant sous 30 cm d’eau depuis presque un mois. Les tigres ont été mis à l’abri, la girafe a les pieds dans l’eau et le mouton lance le regard interrogateur de celui qui voudrait bien savoir combien de temps tout cela va encore durer.
12 Août – Bonne fête maman
Le Royaume de Thaïlande rend chaque année hommage à la “maman” de tous ses sujets, à savoir sa Majesté la Reine Sirikit dont c’est aujourd’hui l’anniversaire. Toutes les écoles du pays organisent des cérémonies pour cette occasion auxquelles sont invitées les mamans (enfin celles qui peuvent se libérer…), accessoirement les papas (pour prendre des photos…) ainsi que l’une ou l’autre personnalité locale généralement chargée de faire un discours (dans notre cas il s’agissait d’un moine du temple voisin).
Le 12 août étant un jour férié, toutes ces animations ont généralement lieu la veille avec présentation de spectacles divers et variés, souvent exécutés avec une certaine hésitation, mais toujours énormément de conviction par les enfants des plus petites classes qui, tout en dansant ou en chantant, s’observent les uns les autres du coin de l’œil pour essayer de rester dans le rythme.
Il y a eu cette année un intéressant mélange entre des chants en anglais, interprétés par les grandes classes, et des spectacles musicaux et dansants thaïlandais traditionnels présentés par les plus petits. Une excellente expression du caractère à la fois bilingue et biculturel de cet établissement comme il en existe de plus en plus dans le pays et qui, à mon sens, constitue le choix idéal pour les familles mixtes comme la notre qui ont fait le choix de vivre en Thaïlande.
Mais je reviendrai prochainement dans un autre billet sur l’éducation des enfants métis et sur nos propres choix. Pour l’instant, nous en sommes à la fête des mères et après les spectacles collectifs, place aux prestations individuelles, préparées ou improvisées …
En effet, l’école de nos filles a pour habitude de désigner une “maman de l’année” (et aussi – rappelez-vous – un “papa de l’année” à l’occasion de la fête des pères !!), avec pour particularité cette année que je connais la nominée personnellement et depuis de nombreuses années.
Vous l’aurez deviné, il s’agit de Pong a qui on avait demandé, ainsi qu’à nos filles, de préparer un discours non pas en Thaï, mais en anglais (le discours en Thaï a été prononcé par une autre maman). J’ai donc eu droit toute la semaine à des séances d’entraînement à la prononciation, à des recherches de vocabulaire, à des consultations du dictionnaire thaï/anglais – avec quelques incursions parasites d’un certain Google Translator dont les résultats me rassurent quotidiennement quant à l’avenir de ma profession – à des corrections syntaxiques et stylistiques pour finalement aboutir à un texte très élaboré de trois pages qui ne sera jamais lu en public, la feuille ayant été oubliée sur la table de la cuisine entre un bol de Korn Flakes et une tasse de thé…
La principale intéressée s’est donc lancée dans une brillante improvisation, après la lecture par nos filles (qui n’avaient pas oublié leur papier, elles !) de leurs compositions personnelles à la gloire des mamans.
Vous aurez noté (enfin ceux qui suivent !) que la fête des mères coïncide avec l’anniversaire de Sa Majesté la Reine. Je me suis donc posé la question de l’ancienneté de cette tradition et du choix de cette date. J’ai ainsi découvert que la fête des mères, après avoir été instaurée une première fois le 10 mars 1943 pour ensuite être abandonnée après la fin de la deuxième guerre mondiale, avait été fixée le 15 avril en 1950. Mais là aussi, la tradition a été abandonnée pour des raisons de j’ignore et l’actuelle date du 12 août, à savoir le jour de l’anniversaire de la reine, a été déclarée jour férié pour la première fois en 1976 pour devenir l’évènement majeur que l’on connaît aujourd’hui dans les années 80, à l’initiative du premier ministre de l’époque, Prem Tinsulanonda, très proche des valeurs monarchiques.
17 Avril – La fête de l’eau
Le nouvel an Thaïlandais, ou Songkran, est assurément la fête la plus importante de l’année pour les thaïlandais et donne traditionnellement lieu dans tous le pays à des batailles d’eau gigantesques qui prennent, dans certains endroits, des proportions cataclysmiques. C’est aussi la semaine de l’année qui compte le plus de jours fériés, trois jours d’affilée, généralement complétés par des jours “avant” et “après” au cours desquels des millions de thaïlandais se retrouvent sur les routes pour aller rendre visite à leurs familles, parfois à l’autre bout du pays.
Pour vous donner une idée de la frénésie qui s’empare de la Thaïlande, essayez d’imaginer le chassé-croisé parisien de fin juillet/début août qui aurait lieu pendant la semaine de Noël à Nouvel An, ajoutez un zeste de départ aux vacances de février et un soupçon de pont du 1er au 8 mai, et vous commencerez à entrevoir ce qui pu servir de bases au théorème de l’imprédictibilité de Poincaré version Siamoise.
Comme il existe des dizaines, voire des centaines de sites et de blogs qui publient ces jours-ci des photos de batailles d’eau, il m’a semblé intéressant de rappeler quelques aspects historique de ce qui est en réalité non pas le nouvel an thaïlandais, mais le nouvel an du Bouddhisme Theravada. Dans le passé, celui-ci avait lieu pendant les trois jours suivant la pleine l’une d’avril, mais les dates ont été fixées aux 13, 14 et 15 avril par le Maréchal Pibul Songkran (oui, je sais, le nom est ressemblant !) un peu avant la 2ème guerre mondiale. C’est à cette époque aussi que ce qui s’appelait alors le Siam adopte le calendrier grégorien, mais en conservant comme année de référence la mort du Bouddha. Nous sommes donc déjà en 2554 (ceux qui craignent la fin du monde en 2012 peuvent donc venir en Thaïlande !!). Mais revenons-en aux festivités de Songkran :
Premier jour : le grand nettoyage
(Oschter Putz en alsacien ).
Les familles réveillent leurs enfants de bonne heure pour qu’ils puissent assister au “Sangkahn Paï”, ou départ du génie de l’année. Ceci est bien évidemment un prétexte pour les faire participer activement au nettoyage de la maison et des alentours, pour éliminer à la fois les saletés et les mauvaises choses de l’année qui vient de s’écouler. C’est ce jour là aussi que l’on lave les statues du Bouddha.
Deuxième jour : visite au temple
Au cours des dizaines, ou même des centaines de visites au temple effectuées chaque année, il arrive immanquablement que les gens ramènent chez eux par inadvertance un peu de sable du temple qui est resté collé à leurs chaussures. Le deuxième jour de Songkran, ils y ramènent tout ce sable et s’en servent pour construire des pagodes en sable (Pla chedi Sai) afin d’acquérir des mérites. En pratique, ce sont les temples qui font venir des camions de sable et certains organisent même des concours qui peuvent donner lieu à des créations artistiques extrêmement élaborées. La visite au temple est également l’occasion de présenter ses vœux aux moines en versant de l’eau sur leurs mains et leurs épaules.
Troisième jour : les vœux aux anciens
Le troisième jour de Songkran, c’est-à-dire après le nettoyage à fond de la maison et après l’accomplissement des rituels au temple, est traditionnellement le jour des familles. On rend visite à ses parents et grands parents, les jeunes versent de l’eau parfumée sur les mains et les épaules de leurs aînés en gage de respect et un repas est pris en commun.
Il s’agit là du déroulement “traditionnel” qui a bien évidemment considérablement évolué au fil du temps et s’est aujourd’hui adapté aux contraintes de la vie moderne. En pratique, les cérémonies ont souvent lieu en fonction des emplois du temps de chacun, parfois le même jour, et certaines municipalités organisent aussi une parade avec élection de “Miss Songkran” et divers autres concours. Les gens prennent une semaine entière de congé (très rare en Thaïlande où ils n’ont pas encore inventé la CGT !!) et tous les moyens de transport du pays sont pris d’assaut.
Si vous appréciez le calme de Paris pendant la semaine du 15 août, vous pourrez connaître une situation à peu près similaire à Bangkok pendant la période de Songkran.
Pour en revenir aux batailles d’eau, la Thaïlande a battu cette année un record du Guiness de la plus grande bataille de pistolets à eau avec de 3500 participants en plein centre de Bangkok !!
Encore quelques photos de notre Songran.
17 Mars – Mariage pluvieux…
…mariage heureux !!
Telle est la devise que je me suis appliqué à communiquer à la cousine de Pong qui se mariait aujourd’hui ainsi qu’à un maximum d’invités présents. La première étape de notre périple était en effet Phichit, ville natale de Pong et lieu de résidence de la majorités des membres de sa familles. Accessoirement, Phichit est également la ville des crocodiles et il existe une légende selon laquelle une princesse locale avait été capturée par un crocodile géant pour ensuite être délivrée par son chevalier servant. L’un de nos voisins de Bangkok avait d’ailleurs demandé à Pong, en apprenant quelle est originaire de Phichit, si elle avait été capturée par un crocodile au moment où nous nous sommes rencontrés.
Je ne vais pas décrire ici en détail le déroulement d’un mariage traditionnel Thaïlandais, je vous invite à lire à ce sujet les 3 billets que j’avais rédigé il y a quelques temps :
1. Bénédiction des moines
2. Procession et dote
3. Dîner de gala
Nous avons assisté à l’intégralité des cérémonies qui se sont déroulées sur 1 jour et qui peuvent se résumer comme suit :
– manger
– bénédiction des moines
– manger
– procession
– remise de la dote et hommage aux mariés
– manger
– préparation du repas pour le soir (toute la famille s’y est mise, bien évidemment en goûtant chaque plat !)
– manger
– sieste
– manger
Vous l’avez constaté, la majorités des activités qui ont eu lieu au cours de cette journée s’articulaient autour de la nourriture et de sa préparation. Une expérience finalement très nourrissante aussi sur le plan intellectuel puisque j’ai ainsi pu assister à l’intégralité de la préparation de certains plats que je me contentais jusqu’à présent d’ingurgiter de déguster.
Ci-après quelques exemples des mets présentés, les premiers servis ayant été, comme il se doit, les moines et les invités ont ensuite mangé les restes…
Cliquez sur les photos pour les agrandir.
Si je parlais de mariage pluvieux, c’est en rapport avec les conditions météorologiques totalement surréalistes auxquelles est soumise la Thaïlande depuis 2 jours : pluie fine quasiment ininterrompue et températures hivernales : 17 °C à peine dans la journée alors que la saison chaude devrait déjà avoir commencé !!
Si, si : 17 °C à Bangkok et dans la plaine centrale Un peu comme s’il faisait –5 °C au mois de juin en Alsace !!
Un temps idéal pour une bonne choucroute, d’autant plus que tous les ingrédients étaient réunis pendant cette journée de festivités au cours de laquelle presque tous les invités ont participé à la préparation des plats servis au : un cochon fraîchement tué et du chou !!
Palette fumée au feu de bois, poitrine grillée et jarret, seules les saucisses manquaient, mais ne soyons pas trop difficiles, le fournisseur de la viande (photo ci-dessous) n’avait pas vraiment l’air de se plaindre !!
Ainsi, si vous passez un jour par Phichit et que vous entendez certains locaux essayer de prononcer “mariage pluvieux, mariage heureux”, vous saurez qu’ils ont participé à cette journée mémorable.
2 Février – Semaine de 35 heures
Les chinois sont en plein dans leur semaine des 35 heures…. de congé annuel !!
C’est en effet le 3 février 2011 que commence l’année du lapin, après l’année du tigre, et que tous les petits commerçants chinois prennent leurs congés annuels (3 jours pour la majorité, la semaine complète pour les plus riches). Avec les congés de la mi-année (Sat Djin – qui ne durent qu’une journée), c’est quasiment la seule période de fermeture de ces petits magasins de quartier qui restent ouverts toute l’année, 7 jours sur 7 du lever au coucher du soleil. Les grands centres commerciaux restent bien évidemment ouverts et se réjouissent de la frénésie acheteuse engendrée par cet évènement.
Les festivités s’étalent sur trois jours et, en Thaïlande, la communauté chinoise y a intégré quelques traditions locales. Le premier jour est appelé “Wan Djai” ou jour où l’on paie. Les gens vont au marché pour faire le plein de provisions en prévision des jours suivants et la consommation de canards et de poulets atteint des records. Le quartier chinois de Bangkok est en effervescence et semble être l’endroit idéal pour ressentir pleinement toutes les sensations des personnages du célèbre roman de Bernard Werber.
Le deuxième jour, aujourd’hui, est “Wan Wai”, ou jour du respect. Les gens offrent la nourriture achetée la veille à leurs ancêtres, généralement devant l’autel des ancêtres présent dans chaque foyer chinois, parfois devant la maison des esprits présente devant chaque maison thaïe et allument des pétards (ceux qui éclatent !). Une autre tradition consiste à allumer des billets de banque (des faux !!) pour envoyer de l’argent à leurs ancêtres afin qu’ils puissent s’acheter ce dont ils ont besoin là où ils se trouvent.
Le troisième jour correspond au premier jour de la nouvelle année. Il s’agit de “Wan Tiao”, ou jour du voyage, l’occasion d’aller rendre visite à sa famille ou tout simplement d’aller voyager en famille. Il va sans dire que les transports publics sont bondés, les hôtels sont pris d’assaut et un voisin me disait ce matin qu’il y avait chaque jour 120 vols directs de Chine à Phuket, la grande île touristique du sud de la Thaïlande.
Cette fête est aussi très populaire au Viêt Nam où elle est appelée Fête du Têt. Je me trouvais à Hanoi pendant cette période il y a quelques années et j’avais eu la chance d’être le premier client d’un magasin lors de son ouverture après les festivités du Têt. Les commerçants pensent, en effet, que les achats du premier client de l’année détermineront le niveau de prospérité pour les 361 autres jours d’ouverture. Ils ont donc tout intérêt à ce que celui-ci fasse un maximum d’achats et sont prêt à accorder des remises conséquentes, parfois très conséquentes !!
Il est donc très intéressant de programmer certains achats ce jour là et vous n’aurez aucune peine à imaginer l’immense désespoir du commerçant dont le premier client sera ressorti les mains vides.
Sur ce, je vous souhaite à tous Sawadi Pii Mai Djin et je retourne bosser…
3 Janvier – C’est reparti !!
Oui, je sais, ça fait une éternité (depuis l’année dernière en fait !!) que je n’ai plus écrit de billet mon blog. Il faut dire, à ma décharge, que les derniers jours de l’année qui vient de se terminer sur le calendrier grégorien étaient des plus chargés, d’autant plus qu’ayant prévu une petite semaine de “pause” il m’a fallu abattre en trois semaines le travail généralement accompli en quatre.
En résumé : fête scolaire, visite de plusieurs voyageurs de passage, préparation de notre séjour balnéaire à Koh Chang, sans oublier l’incontournable tradition d’échange des cadeaux. Et au milieu de tout ça, je n’ai bien évidemment pas oublié nos amis les montagnards, notamment les enfants du village de réfugiés Shans de Kong Mung Mong, qui sont à des années-lumière de ce genre de déchaînement mercantile et à qui j’ai fait parvenir un lot de survêtements en prévision des journées du sport qui se tiendront fin janvier.
Certains recevront ainsi des vêtements neufs pour la première fois de leur vie et auront l’inestimable chance de pouvoir terminer une année scolaire à peu près normale, sans se faire tirer dessus ni voir leur maison incendiée (désolé si je casse l’ambiance, mais il me semble approprié de rappeler occasionnellement qu’il n’y a pas que les huitres et le foie gras).
Pour revenir à la nouvelle année, je dois dire que tout ça me semble un peu confus. Les Shans sont fêté leur nouvel an le 7 décembre et sont maintenant en 2105. Les occidentaux qui emploient majoritairement le calendrier grégorien viennent de passer en 2011, les chinois fêteront leur nouvel an le 3 février prochain pour passer dans l’année du lapin et les Thaïlandais sont en 2554 et fêteront leur nouvel an le 13 avril.
Alors devant ce feu d’artifice de dates et de méthodes de comptage différentes, j’ai opté pour des voeux que j’essaie d’exprimer de la manière la plus neutre possible.
Avertissement préalable
Ce message concerne des vœux de nouvel an. Si vos croyances, ou pratiques laïques vous interdisent d’en recevoir, veuillez ne pas lire ce message. De même, le lecteur doit s’assurer, avant de poursuivre la lecture, que ce sujet ne heurte pas ses convictions personnelles et qu’il est conforme aux lois de son pays.
Veuillez accepter, sans aucune obligation implicite ou explicite, mes meilleurs vœux pour un environnement plus sain, une société plus responsable, une vie heureuse et sans stress, dans le respect des pratiques et traditions de la religion de votre choix (ou de vos pratiques laïques) et dans le respect des traditions (ou pratiques laïques) des autres, ou même l’absence de traditions ou pratiques.
Ces vœux concernent aussi votre accomplissement personnel, votre réussite professionnelle, votre bonne santé, pour la survenance de ce nouvel an (suivant le calendrier généralement accepté, sans que cette acceptation puisse être considérée comme un manque de respect pour le calendrier de votre religion ou de toute autre calendrier laïque).
Ces vœux vous sont adressés sans considération de votre race (ou de son absence), religion (ou de son absence), de votre âge, nationalité (ou de son absence), sexe (ou de son absence), couleur de peau (ou autre), orientation sexuelle ou aptitude physique.
Ces vœux se limitent exclusivement au lecteur et pour une période d’un an ou jusqu’à la survenance d’une autre période de souhaits.
Cette occasion de souhaits n’est et ne doit pas être considérée comme limitée aux célébrations judéo-chrétiennes ou aux célébrations de quelque organisation, groupe, communauté ou individualité que ce soit (ou même à leur absence).
Conditions générales de voeux
En acceptant mes vœux, vous acceptez les termes suivants :
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5 Décembre – Bonne fête papa !
Le 5 décembre, jour de l’anniversaire de sa Majesté le Roi Bhumibol, est l’un des évènements majeurs du calendrier des fêtes thaïlandais et correspond aussi à la fête des pères. Des festivités et célébrations en tous genres ont lieu un peu partout dans le royaume et l’école des filles ne déroge pas à la règle en organisant la “journée en rose”.
En effet, le rose est devenu la couleur symbolique du monarque actuel depuis que le jaune a été récupéré à des fins politiques et il est d’usage de porter un polo ou une chemise rose au cours des cérémonies organisées en son honneur. C’est donc une assemblée tout de rose vêtue et au sein de laquelle étaient présents de nombreux papas qui s’est réunie pour assister à divers spectacles, chants et autres lectures de textes à la gloire paternelle, soigneusement préparés par les élèves de toutes les classes (bon, un peu plus par les maternelles/petites primaires que par les terminale !!).
Il est d’usage aussi de désigner le “papa de l’année” et cette année c’est tombé sur mapomme !!
J’avais été prévenu quelques jours avant et on m’avait demandé de préparer un petit discours (juste 5 minutes, ça suffira !! – bon OK, on verra…)
Pour avoir déjà assisté plusieurs fois à ce genre de cérémonie au déroulement très protocolaire, pour ne pas dire pompeux, et connaissant par expérience l’effet soporifique de la lecture inexpressive d’un texte dont la dynamique et le rythme ressemblent à la courbe encéphalographique d’une méduse, j’ai essayé de trouver un moyen de redonner vie à une assistance dont l’attention est inversement proportionnelle au temps passé depuis l’absorption du dernier café.
En résumé, je suis parti de l’hypothèse selon laquelle si quelqu’un, quelque part, avait estimé que je méritais le titre de “papa de l’année”, c’est qu’il ou elle considère que je n’étais pas vraiment comme les autres et il fallait donc que ma prestation orale soit à la hauteur de la distinction qui m’avait été attribuée. Après la désignation officielle de “l’élu” par mes filles, j’ai donc commencé par une petite improvisation (enfin j’avais un peu réfléchi avant quand même !!) sur les responsabilités du père, le fait que si on est père c’est qu’on a choisi de l’être, etc. pour ensuite, en gardant un ton très sérieux, lire le texte suivant que j’ai présenté comme la lettre adressé à un ami par sa fille de 15 ans (j’ai bien évidemment lu le texte en anglais) :
Cher papa,
Cela fait 3 mois déjà que j’ai quitté le foyer familial pour mon nouvel internat. Je suis vraiment désolé de ne pas avoir pris le temps d’écrire plus tôt, mais il s’est passé beaucoup de choses que tu vas découvrir dans cette lettre. Avant de continuer, je voudrais cependant que tu t’assoie, pour ta propre sécurité. OK ?
Là, on commençait déjà à entendre
des “chut!” dans l’assistance.
Bon, allons-y. Je vais beaucoup mieux maintenant. La fracture du crâne que j’ai subie après avoir sauté par la fenêtre de ma chambre pendant l’incendie du dortoir quelques jours après mon arrivée est quasiment guérie. Je n’ai passé que trois semaines à l’hôpital et j’ai presque retrouvé une vision normale et n’ai plus que 2 ou 3 crises de migraine chaque jour.
Heureusement, un employé de la station service près de l’école a été témoin de l’incendie et il a appelé les pompiers. Il venait ensuite régulièrement me rendre visite à l’hôpital et nous avons fini par tomber profondément amoureux l’un de l’autre. C’est un très gentil garçon et il est vraiment adorable avec ses piercings, ses cicatrices, des tatouages et sa grosse moto. Nous avons décidé de nous marier. La date précise n’est pas encore fixée, mais ce sera avant que ma grossesse deviennent trop visible.
Oui, papa, je suis enceinte !!
Je crois que c’est à ce moment
qu’il y a eu un silence presque total.
Je sais à quel point tu es impatient de devenir grand père et je suis persuadée que tu saura apporter à mon bébé autant d’amour et d’attention que tu m’as donné à moi-même quand j’étais enfant. En attendant, nous prions tous les jours pour la science trouve un remède au SIDA afin que Johnny, le père de mon bébé, puisse guérir. Mais ne t’inquiète pas papa, j’ai 15 ans maintenant et je sais prendre soin de moi.
Des yeux grands ouverts attendaient la suite,
j’entendais des “ohhh” et quelques murmures
Mon papa adoré, maintenant que je t’ai tenu au courant des derniers évènements, il faut que je dise la vérité : il n’y a pas eu d’incendie du dortoir, je n’ai pas eu de fracture du crâne, je n’ai pas été hospitalisée, je ne suis pas fiancée et, bien évidemment, je ne suis pas enceinte. Je voulais juste te faire prendre conscience du fait qu’il existe des choses plus graves dans la vie que d’avoir un 0 en anglais et un 4 en sciences. Après ça, j’espère que tu apprécieras le bulletin scolaire ci-joint à sa juste valeur.
Ta fille adorée
Bon, applaudissements, ce qui veut dire que la majorité avait compris qu’il s’agissait d’une blague, ce qui m’a été confirmé par différentes réactions dont celle du responsable des professeurs anglophones qui a trouvé épatant que quelqu’un ayant l’accent français lise un texte en anglais à un auditoire majoritairement thaï et réussisse à se faire comprendre.
Je lui ai dit que la prochaine fois j’essaierai avec l’accent alsacien !!